Ce que la parentalité m’apprend sur moi
Série : Parentalité & Clarté intérieure – épisode 1
Il y a des jours où je me dis :
“Mais qu’est-ce que je fais dans cette galère ?”
ou juste “Pourquoiiiiiiii ?”
Et d’autres – plus rares, mais précieux – où je me surprends à sourire, à souffler, à penser :
“Merci la vie. Merci les enfants. Grâce à vous, je me découvre.”
Parce que la parentalité, pour moi, c’est un accélérateur d’introspection.
Pas une balade de santé.
Un stage intensif de développement personnel, mais sans pause café, sans polycop, sans diplôme en fin d’année ou médaille.
Juste une répétition de situations qui viennent appuyer exactement là où ça fait mal… ou là où ça a besoin de s’ouvrir.
Parfois ça pique. Parfois ça gratte. Et parfois c’est doux comme une couverture toute douce dans laquelle on s’enroule.
Et plus j’avance, plus je suis convaincue d’une chose :
👉 On ne peut pas guider nos enfants avec justesse si on avance soi-même en pilote automatique.
Une scène du quotidien, un miroir intime
L’autre jour, je me suis entendue dire à ma fille :
“Je ne vais pas choisir à ta place. Ce n’est pas moi qui vais vivre avec ce choix.”
On parlait orientation. Elle a 16 ans. Choisir un métier, une voie, une direction à cet âge, c’est immense. (Et j'en ai bien conscience, c’est difficile, dur, stressant … ça l’est pour ma fille et ça l’est pour mes clients, les ados, leurs parents, les jeunes adultes que j’accompagne)
Elle m’a regardée, les yeux chargés. Panique. Colère. Puis les larmes.
Parce que choisir est douloureux.
Parce que ne pas choisir l’est encore plus.
Et parce que, cette fois, sa mère refusait de “la sauver”.
Je me suis sentie nulle. Partagée entre l’envie de la protéger et celle de l’aider à grandir.
Mais je savais : ce n’était pas à moi de faire à sa place. Seulement d’être là, d’écouter, de guider.
Alors j’ai respiré. Et j’ai vu.
Cette scène, c’était aussi un miroir.
Combien de fois ai-je voulu qu’on choisisse pour moi ?
Combien de fois ai-je pleuré de devoir avancer sans certitude ?
Combien de fois ai-je renoncé à mes propres choix… par peur de me tromper, par peur d’échouer ou même par peur de réussir ?
Quand la parentalité me pousse à me choisir
La parentalité m’a appris que je ne me connaissais pas aussi bien que je le croyais.
Qu’à force de m’adapter, j’avais parfois pris des itinéraires bis qui ne me ressemblaient pas.
Et qu’il était temps de revenir à moi.
Certaines facettes ont commencé à briller. D’autres se sont estompées. Et d’autres encore, que je pensais perdues, sont revenues doucement.
J’ai aussi vu mes incohérences (que mes enfants ont parfois soulignées), mes faux-pas, mes illusions. (et mon ego a parfois grincé…)
Mais chaque jour, j’apprends. Sur moi. Grâce à mes enfants. Grâce à mes ratés. Grâce à mes émotions.
Parce que se connaître, ce n’est pas cocher des cases.
C’est comprendre ce qui nous fait réagir. Ce qu’on veut transmettre. Ce qu’on porte… et ce qu’on peut lâcher.
Trois pistes pour enclencher ce mouvement intérieur
1. Identifier ses valeurs (et les hiérarchiser)
Pas les valeurs affichées sur LinkedIn.
Celles qu’on vit. Ou qu’on trahit parfois.
Celles qui nous mettent en colère, ou qui nous rendent fiers sans trop savoir pourquoi.
👉 Exercice express : Repensez à un conflit avec votre enfant.
Qu’est-ce que ça venait heurter en vous ? Une peur ? Une valeur bafouée ? Un besoin ignoré ?
2. Accepter ses ambivalences
On peut aimer son enfant et vouloir fuir très loin.
On peut prôner la bienveillance et hurler.
On peut dire “Tu peux tout me dire” et avoir envie de disparaître à certains sujets.
Accepter ses paradoxes, ce n’est pas renoncer à progresser.
C’est renoncer au fantasme du parent parfait. Et ça… c’est libérateur. Pour vous mais aussi pour eux.
3. Écouter ses émotions (vraiment)
Longtemps, j’ai verrouillé. Trop “trop”.
Alors j’ai mis mes émotions sous cloche. Résultat : burn-out.
Aujourd’hui, j’essaie d’écouter. Pas pour m’y noyer, mais pour ne plus être pilotée en souterrain.
Car une émotion non écoutée finit toujours par parler… autrement.
Et surtout, j’essaie de montrer à mes enfants qu’on peut accueillir ses émotions sans se juger.
Qu’on peut être triste, en colère, vulnérable… et que cela fait partie de la vie.
Être un parent plus conscient, ce n’est pas être un parent parfait.
C’est juste être là.
Avec ses parts lumineuses et ses zones d’ombre.
C’est oser dire :
👉 “Ce que je vis avec mes enfants me transforme.”
C’est ça, la clarté intérieure.
C’est ça, pour moi, la parentalité vivante.
🌱 Et vous, qu’est-ce que la parentalité vous a appris sur vous cette semaine ?
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Un espace pour revenir à soi, retrouver du souffle, et transformer les tensions familiales en opportunités de croissance.
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